Presse-papier Lalique Victoire
Dimensions :
Hauteur : 15,6 cm
Longueur : 25 cm
Chez Lalique, à la manufacture de Wingen-sur-Moder, on ne compte pas moins de cinq Meilleurs Ouvriers de France. Il se murmure que plus d’un encore mériterait de tenter sa chance. Ce titre reconnu dans le monde entier est délivré tous les trois ans, sur concours et thème imposé, à l’élite des métiers. Il témoigne d’une compétence, d’un parcours et d’une haute technicité à travers la réalisation d'un chef-d’œuvre. Une reconnaissance qui rime avec persévérance et sonne comme un gage d’excellence. « Devenir MOF, c’est un objectif que l’on se fixe très jeune. C’est le but ultime. » avoue l’un d’eux, et avant tout un défi que l’on se lance à soi-même. Car le plus dur est de tenir jusqu’au bout, de trouver des solutions quand on ne sait plus comment faire pour terminer le chef-d’œuvre et que la peur de casser la pièce vire à l’obsession. Les professionnels savent qu’être MOF représente quatre cents, voire cinq cents heures de jeu, de combat solitaire avec la matière, des sacrifices, des attentes, des souffrances. Des outils qu’il a, un jour, fallu inventer pour sculpter en finesse un éclat, des gestes qu’il a fallu, dans la durée, affûter pour dompter le cristal. Ainsi, François Schilt et Jean-Claude Hertrich, de « l’atelier verre chaud », Jacky Saenger, Bertrand Metzger et Christian Dorckel au « verre froid », ont gagné leurs galons à la sueur de leur front. Plus que jamais, aujourd’hui, ils mettent leur talent au service de la manufacture Lalique qui a su préserver ses fours d’origine et son savoir-faire transmis au fil des années. De génération en génération. Le cristal est aussi histoire de famille. On est ici verrier ou tailleur, de père en fils, quand ce n’est pas de père en fille. « Les anciens ont transmis leur expérience. La pratique » assurent-ils. Et la fierté d’un métier qui leur coule depuis le plus jeune âge dans les veines. « Mon père a travaillé chez Lalique quarante-trois ans et m’a fait découvrir en douce - j’avais à peine 7 ans- la magie du cristal. Il m’a donné l’amour du métier, a semé la "graine” pour le travail d’art. Apprentissage nourri de codes, de silences et d’émotion, et de ces gestes, intemporels, affûtés, répétés, « comme une écriture ». La précision qui s’apprend en observant, en admirant, en s’exerçant. Le calme qu’il faut trouver, le rythme qu’il faut garder. Le temps de la réflexion. Le moment où l’on se sent libre et celui enfin de se frotter, avec plaisir et bonheur, à une pièce exceptionnelle, à sa main. Un style et un savoir-faire inimitables sur lesquels compte Lalique pour façonner ses futures créations.